J’ai fait de l’insomnie durant près de 10 ans. J’ai essayé tout ce que j’ai trouvé : exercices, musique, produits naturels et chimiques, kiné, etc… pour finalement accepter qu’entre 3h et 5h, du matin, ou entre 2h et 4h, soit je tournais dans mon lit à penser à toutes sortes de choses, soit je me levais et étais plus constructive. J’étais alors en pleine forme, pour un deux heures à travailler, souvent, le temps que le sommeil me gagne à nouveau et que j’aille me recoucher.
J’avais accepté que je n’aurais plus à me lever à heure fixe pour aller travailler, que je ne chercherais pas un travail qui me ferait lever tôt et/ou devoir rentrer au poste à heure fixe.
J’ai toujours été une lève-tôt, mon réveil interne étant programmé depuis toute petite sur 7h00, mais là, j’ai dû lâcher prise et accepter de suivre mon horloge interne.
L’insomnie crée quasiment un handicap pour les employés qui doivent répondre à la discipline des horaires, qui n’ont pas le choix de l’heure d’entrée au travail le matin.
En tant que travailleuse autonome, j’ai la chance de pouvoir faire mes horaires mais le téléphone peut commencer à sonner à 8h30. J’avais cependant averti mes amis de ne jamais appeler avant 9h.
J’ai mis la faute de cette insomnie sur toutes sortes de choses : une faille tellurique qui passait sous mon lit à travers la maison, sentie par plusieurs amis mediums qui ont travaillé à la refermer; la pré-ménopause, le stress, l’alimentation, etc…
J’ai remarqué certaines choses qui ont aidé mais qui n’ont pas réglé le problème :
- ne pas manger après 19h pour se coucher le ventre au calme
- ne pas manger de sucreries ni aliments lourds, riches, gras, le soir
- ne pas boire ou manger quelque chose excitant (évidemment…)
- boire de la tisane relaxante
- un bain chaud au sel de mer ou sel d’Epsom
- et d’autres dont je ne me souviens plus que vous pourrez ajouter dans les commentaires ci-bas pour partager si vous le désirez.
J’avais des trêves, 1, 2 ou 3 jours à dormir presque une nuit complète puis, rebelotte, insomnies encore, jusqu’à ce que je rencontre Don Marcelino*, un homme de connaissance du Pérou que j’ai eu le plaisir d’accueillir au Québec l’automne dernier.
Il m’a donné un petit truc tout simple. Tellement simple que c’en est ridicule mais, pour moi, ça a marché dès la première nuit : il m’a expliqué comment déjouer mon mental en restant dans mon lot, couchée sur le dos, les yeux ouverts qui regardent le plafond (dans la nuit, naturellement) et me répéter intérieurement «Je ne veux pas dormir ! Je ne veux pas dormir !» jusqu’à ce que les yeux ne puissent plus rester ouverts…
J’ai fait l’exercice la nuit suivante. J’ai répété cette phrase quelques fois avant de sentir mes paupières devenir lourdes. Tellement lourdes que je n’arrivais plus à les garder ouvertes. Elles sont littéralement «tombées» et j’ai sombré dans le sommeil jusqu’au matin.
Je n’en suis pas revenue. Je venais de dormir une nuit complète, enfin, avec juste une petite interruption où j’ai fait cet exercice qui m’a replongée dans le sommeil au lieu de me lever pour passer deux heures à travailler à mon ordi comme je le faisais depuis des années.
Don Marcelino m’a expliqué que cet exercice revient à faire comme un enfant à qui on dit d’aller se coucher et de dormir et qui ne veut pas y aller, qui ne veut pas dormir. Avez-vous déjà remarqué que, plus l’enfant contre le sommeil, en disant qu’il ne veut pas dormir, plus ses paupières sont lourdes et, finalement, il tombe endormi ?! On fait la même chose dans cet exercice…
Pour moi, cet exercice a marché dès la première nuit où je l’ai fait. J’ai ensuite passé plusieurs nuits sans avoir besoin de le refaire. J’ai commencé petit à petit à dormir des nuits entières, ponctuées par un lever-pipi seulement, de plus en plus de nuits entières, et j’ai petit à petit retrouvé un rythme normal. Mon énergie est revenue et mon moral est plus stable. Il m’arrive encore de devoir refaire l’exercice mais c’est de plus en plus rare. Juste un détail : dans le temps de la pleine lune, l’exercice ne marche pas
Comme je n’aime pas le principe de négation – «Je ne veux pas dormir !» -, j’ai tenté de faire l’exercice en disant «Je veux dormir !» mais ça n’a pas fonctionné. J’ai cependant remarqué que, si je commence l’exercice en disant plusieurs fois «Je ne veux pas dormir !», jusqu’à ce que mes paupières commencent à devenir très lourdes et que je n’arrive presque plus à les garder ouvertes, je peux ensuite tourner la phrase au positif juste avant de m’assoupir.
Je ne sais pas si cet exercice est le responsable de mon retour (presque) à la normale de mon horloge éveil-sommeil car la ménopause s’est finalement installée à la même période. Peut-être l’insomnie était-elle due à la pré-ménopause, à la faille tellurique qui a été finalement fermée l’été dernier, je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que je dors enfin des nuits complètes sans aucun médicament ou produit naturel et ça, ça fait vraiment du bien !!!
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Don Marcelino vit à Paris. On peut le contacter via son site.
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