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8 juin 2020 1 08 /06 /juin /2020 06:00

Amis yogi, bonjour

Je vous souhaite en bonne forme.

Pour cette fois, je vous propose de reprendre et d'approfondir, la pratique méditative zazen, issue du zen que nous avons entrevue la dernière fois.

Sans vous juger si vous ne l’avez pas faite.

Il vous suffit alors de reprendre vos mails et de retrouver les indications données précédemment (le 28 mai).

Sans vous juger si vous pensez avoir mal fait, ou pas assez fait.

Aucune pratique n’est MAL FAITE, elle est juste comme elle doit être,  au moment où vous l’avez faite.

Sans paonner si vous pensez avoir TRES BIEN fait, pire encore si vous pensez avoir progressé, car il n’y a RIEN à réussir.

Laissez ce que vous pensez être des réussites et ce que vous pensez être des échecs.

 

Rien à rater, rien à réussir. Juste humblement faire une expérience.

Réagir de la sorte est tellement loin…si loin de nos fonctionnements, de nos conditionnements.

Se détacher des fruits de l’action est un leitmotiv des textes du  yoga et de nombreuses traditions spirituelles.

∞∞∞

Revenons à la pratique.

Si durant vos essais, vous vous êtes assis quelques minutes, 5 ou 10, peut-être plus, sans doute avez-vous alors perçu toute la difficulté à ne pas se laisser entraîner par les pensées. Sans doute avez-vous ressenti l’intensité de l’effort nécessaire à fournir pour revenir régulièrement dans le corps et les sensations.

De plus, parfois le corps semble souffrir de cette immobilité inhabituelle. Je vous rappelle l’importance d’oser son confort et de ne pas vouloir à tout prix être en lotus, en demi-lotus, en tailleur. Adaptez votre position assise à votre état du jour. Et si vous sentez que vous avez besoin d’un tabouret…. il faut trouver la position juste qui vous convient.

Et très souvent, c'est le mental qui crée des tensions.

 

Dans cette tradition du zen, un autre exercice vient alors permettre d’alterner  les périodes d'assise Zazen avec Kin hin, la marche lente. Pour nous occidentaux, il serait sûrement plus juste de dire marche TRES lente. ;-))

 

En voici le principe :

Après une période en position assise, en sortir délicatement,  lentement, sans bruit et sans geste inutile, venir se mettre debout en ayant pris soin de dénouer les chevilles, les genoux.

Être debout, les pieds parallèles, les genoux déverrouillés, le sommet de la tête vers le ciel, le menton vers la gorge, les épaules relâchées, et se relier au souffle.

Ressentir cet auto-grandissement intérieur : à chaque inspiration, se redresser intérieurement, à chaque expiration, se relâcher dans les épaules et s’établir dans le bassin.

Sentir cette énergie du bassin glisser le long des jambes jusqu’à sous les plantes des pieds pour trouver notre stabilité.

Il existe plusieurs façons de positionner ses mains, voici celle que je pratique le plus souvent.

Poser la main droite sur la zone de l'estomac, le coude relâché sur le côté, les doigts dirigés vers la gauche, poser la main gauche sur la main droite, glisser le pouce gauche sous la paume de main droite.

Sentez-vous dignement redressé(e) et garder le regard  baissé.

Contrairement à toutes vos occasions de marcher, il n'y a, ici nulle part où aller…Il n’y a que cette connexion des pieds sur le sol, ce ressenti de la respiration et du corps en mouvement. Sur une inspiration, vous avancerez le pied droit en faisant un pas d’une longueur d’un demi-pied (cf illustration). Sur l’expiration, vous porterez tout le poids du corps sur le pied avant sans lever le pied arrière, attendant la prochaine inspiration pour le déplacer. Vous entrez dans une marche lente sans but.

Cette méditation en marchant  est entre autre la symbolique des petits pas vers une transformation, vers une réalisation intérieure.

 

Méditation marche consciente kinhin

Pratiquement comment pouvez-vous vous organiser ?

Dans une séance de méditation guidée, il y a un « maître du temps » qui signe de coups de gong ou  de claquoir, les différentes étapes de cette pratique.

Pour simplifier l’expérience, je vous propose de prévoir un temps, un minuteur, un chronomètre  et peut-être d’oser  doubler votre temps de méditation habituel.

S’asseoir en zazen en reprenant l'exercice comme la première fois. Puisque chaque fois est nouvelle, reprenez chaque étape décrite dans le mail précédent. Vous serez vigilant(e) à vous reprendre et à vous remettre dans l’exercice aussi souvent que nécessaire. Exceptionnellement, quand vous vous serez repris(e) un certain nombre de fois, vous vous lèverez et suivrez les indications de ce jour pour pratiquer Kin hin.

Vous engagerez pendant quelques temps une marche lente et silencieuse sans but, sans destination. Si la salle est exiguë, faites des allers-retours ou faites le tour d'une table, en reprenant exactement le même principe de présence au corps, au souffle.

Au bout d'un moment, allez vous asseoir pour  reprendre zazen et poursuivre l’assise  jusqu'à la fin de la minuterie.

 ֎ Lorsque vous vous sentez dispersé(e) et que vous avez un déplacement à faire d’une pièce à l’autre, mettez en pratique cette marche très lente.

NB : Technique à éviter si des personnes peuvent vous voir ;-))

 

 ֎ Pour info, il existe de nombreuses applications pour trouver votre minuteur idéal pour la méditation avec des sons de gong ou de clochettes. 

 

 Bonne pratique.

 

à une prochaine fois, peut-être que oui, peut-être que non.

Prenez soin de vous pour prendre soin des autres.

 

                                                                       

 

                                                              Patricia

 

 

 

 

 

 

 

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