Joyeux et heureux premier mai !

Avec du muguet virtuel ( comme beaucoup de choses en ce moment !)

dont je ne peux pas encore vous transmettre l'odeur !

En mai fait ce qu'il te plaît dit le dicton !

Avec les événements, ce serait plutôt 

aime ce que tu as,

aime ce que tu fais,

aime ce que tu es !

bon mois de mai !

Peut-être ne savez-vous que ces vacances de printemps devaient ne permettre de réaliser un rêve vieux de plus de vingt ans : revenir sur Belle Île en mer et en faire le tour par le sentier côtier, le GR 340.

C'est en janvier que Jacques m'a fait la surprise: nous réaliserons cette randonnée de 80 km en 4 jours aux vacances de printemps. Génial ! Super ! Pas de mots pour dire ma joie !
Quand la décision est prise, doit suivre une organisation minutieuse avec la réservation des différents lieux d hébergement, de la traversée, les préparatifs d'équipement spécifique pour cette aventure.  Tout cela fait déjà partie du voyage.

Pourtant jusqu'au bout , le départ n'est pas sûr . Pour des tas de raisons, il peut ne pas se faire : des soucis avec les enfants, avec les parents vieillissants, des avaries matérielles, des mouvements sociaux....Tous ceux qui ont déjà dû renoncer comprendront. Tous ceux qui n'ont pas vécu ça, apprécieront peut-être à posteriori.

Rien n'est jamais sûr.

Rien n'est jamais acquis.

Pour nous, le projet s'est concrétisé.
Merci à tous ceux qui ont fait que ce départ soit possible.

La joie d' arriver à Quiberon où nous avions déjà séjourné plusieurs fois parce qu' un de nos fils adorait le surf, la découverte de la première chambre d'hôtes, la rencontre avec une hôtesse charmante, le plaisir de la traversée par une mer bien formée et enfin, les pieds sur Belle Île et notre première étape de 20kms entre Le Palais et le phare des poulains .

La distance ne nous inquiétait pas, bien équipés, un sac de 7kg, ça devait le faire !
 Le dénivelé cumulé m'a rappelé en fin de parcours que mes genoux n'aimaient pas les descentes. 
 Monter aucun souci !
 Descendre aïe !
Y aurait-il un sens caché à ça ? 
Je compte sur HD ou d'autres pour m'aider à le trouver.
Toutefois, les douleurs s'estompaient assez vite dès que la descente était finie.
Ravis de cette première étape.

Le lendemain, la seconde entre Sauzon et Goulphar  toujours 20km mais  avec moins de dénivelé devait être plus facile.
C'était sans compter sur mes genoux.
 Cette fois, les douleurs sont apparues beaucoup plus vite en début d'étape et surtout elles duraient de plus en plus longtemps. J'ai testé plein de techniques différentes pour les amoindrir : descendre en S, descendre en crabe. J'ai même testé en marche arrière...rien n'y faisait !
Je sentais bien que ça devenait de plus en plus difficile pour moi. J'appréhendais les descentes. J'avais beau respirer largement, tenter d'accepter la douleur, ça devenait vraiment compliqué. Le corps refusait ce que le mental voulait. 
Et ce mental s 'est  bien chargé d'en rajouter ! "Quelle poisse ! Quel dommage, tu ne vas pas réaliser ton rêve! Qu'est ce que tu vas faire demain ? Etc...etc..." 
Que faire en effet, demain ? 
Poursuivre au risque de blessure?
Poursuivre au risque de me retrouver bloquée loin d'un axe routier et peut-être empêcher Jacques de continuer  ? 
Je pouvais me mettre à râler, à pester, à pleurer (ça, j'ai failli !)...qu'est ce que cela allait changer ? Mon genou s'en porterait- il mieux ?
Nous ferions le point le lendemain, après une nuit de repos.

Durant la nuit, une petite période d'insomnie m'a permis de relativiser. Je me suis levée quelques instants pour apprécier le phare et son rythme lumineux spécifique .
J'avais la chance d'être là dans un lieu magnifique sur Belle Île en mer.
Je n'aurai  réalisé que la moitié de mon défi. Et alors ? 
Il y a plus grave, non?
Être ici était le plus important et j'allais mettre en pratique dans cette expérience ce que j'avais appris du yoga : RESPECTER MON CORPS. 
Cette recommandation vous parle?
Le oui à ce qui est .

J'allais donc demain changer de plan. Laisser Jacques poursuivre seul avec une demande toutefois : qu' il prenne quelques photos ;-)
J'allais utiliser le bus pour le rejoindre, le soir à Locmaria. 
Je me poserai. J'écrirai ce que ce changement m'a appris et je vous le communiquerai.

C'est ce que je fais là maintenant, assise sur un banc devant le port de plaisance du Palais, en attendant mon second bus. Je profite  du spectacle de la citadelle, des bateaux, des couleurs des volets, du bruit des haubans sur les mâts, du chant des oiseaux, du vent et du soleil printanier.
A cet instant, la vie est belle !
Hier, je ne savais pas ce que serait aujourd'hui.
Demain, je saurai qu' aujourd'hui devait être tel qu' il est là maintenant. 
Se simplifier l'existence en  lâchant prise.

Si je le peux techniquement , j'ajouterai quelques photos.

Je vous embrasse .
Prenez soin de vous.

Ps bien arrivée à Locmaria. Le réseau de bus de l'île est bien conçue. 
Nouveau défi : trouver seule notre gîte ;-)

2018 est terminée!

Pour respecter la tradition, je vous adresse tous mes vœux pour 2019.

Le bonheur n'est pas au sommet de la montagne mais dans la façon de la gravir .

Confucius

ou comment passer de l'ombre à la lumière ?

Le week-end dernier a été perturbé pour beaucoup.

Comme vous, plusieurs arrêts d’électricité sont venus chambouler mes projets de dimanche cool, rien qu’à deux, sans contrainte, avec un repas léger…

Dans un premier temps, ce sont mes parents qui ont été affectés par ces arrêts. Sans chauffage depuis quelques heures, nous les avons accueillis pour le repas …..pas dans mes projets initiaux.

Au bout d’un moment, notre maison a aussi été privée d’électricité. Avec l’espoir qu’elle revienne vite, nous avons joué au scrabble à la bougie, en nous couvrant bien.

A 20h30, après un repas froid (cuisine toute à l’électricité !) nous étions sous la couette, munis de nos frontales pour lire bien au chaud.

Quelles leçons tirer de tout ça ?

J’aurais pu face à cette accumulation de changements de plans :

Etre agacée, me crisper, râler, fulminer, chercher un bouc émissaire (dans un village c’est souvent le maire ;-)…), laisser monter ma colère et même en inviter d’autres à la partager (c’est tellement mieux de râler à plusieurs, on se sent compris et bien moins seul)

Je dois avouer qu’avant j’aurais sans doute été emmenée dans ce genre de réactions…mais c’était avant ;-))

Comment garder ce genre de réactions, quand le Yoga m’apprend à

 Accepter ce que je ne peux changer…ça n’a rien avoir avec devenir passive. J’ai bien pensé quand même à aller voir si  mon disjoncteur n’avait pas sauté ;-), si c’était la même chose chez mes voisins ….et j’aurais pu aussi appeler les services concernés pour savoir quand tout allait rentrer en ordre…

Patienter car rien ne dure (le bon comme le mauvais)…Il nous faut alors être créatif avec la situation et changer nos plans sans nous crisper. Quand, au yoga, une posture n’est pas pour moi (aujourd’hui), je l’adapte au mieux ou je ne la pratique pas pour ne pas risquer d’aggraver la situation.

Pour aller plus loin, cette épisode sans courant m’a appris combien c’était génial l’électricité !

Cette prise de conscience est venue au même moment que l’électricité est revenue….la chance d’être éclairé, chauffé, de manger chaud…..

Combien de temps en resterai je consciente ?...Très vite, tout est à nouveau considéré comme acquis, comme normal…

En psychologie, cela s’appelle l’habituation hédoniste !

On prête plus attention aux manques qu’aux acquis !

Pour aller plus loin encore

A quoi d’autres suis-je habituée et que je trouve normal de posséder ou de faire ?

Etre en bonne santé ?

Etre en couple ?

Avoir des enfants ?

Manger à ma faim ? (et même plus ;-/)

Etre debout ?

Pour aller plus loin, cette épisode sans courant m’a appris combien c’était génial l’électricité !

Cette prise de conscience est venue au même moment que l’électricité est revenue….la chance d’être éclairé, chauffé, de manger chaud…..

Combien de temps en resterai je consciente ?...Très vite, tout est à nouveau considéré comme acquis, comme normal…

En psychologie, cela s’appelle l’habituation hédoniste !

On prête plus attention aux manques qu’aux acquis !

Pour aller plus loin encore

A quoi d’autres suis-je habituée et que je trouve normal de posséder ou de faire ?

Etre en bonne santé ?

Etre en couple ?

Avoir des enfants ?

Manger à ma faim ? (et même plus ;-/)

Etre debout ?

Etre libre de m’exprimer, de me déplacer ?

Habiter un pays démocratique (même si tout n’est pas parfait !)

Avoir un toit ? (même moins grand que celui de mes voisins)

Pourquoi attendre que cela ne soit plus pour apprécier vraiment, pour remercier, pour savourer mes chances ?

En cours de yoga, les pauses entre chaque posture  pour découvrir, apprécier, savourer les sensations, les nouveautés sont autant d’entraînements à prendre du recul, être présents,  plus actifs dans nos vies.

Ma formatrice nous disait : « à quoi sert de faire du yoga si cela ne nous transforme pas dans nos vies ! « .

Le tapis de yoga est un champ d’expérimentations pas seulement physiques, beaucoup plus subtiles dont les effets se font sentir…..quand on est prêt !

Et enfin, cette panne d’électricité, m’a révélé l’importance de tous ces hommes et femmes (si souvent critiqués) qui travaillent pour notre bien être …

On ne constate l’importance des éboueurs….qu’après une grève pas vrai ?

Là,  c’est une phrase souvent entendue dans mon enfance, dite par mon père qui me revient : « chacun son métier et les moutons seront bien gardés »

Oui papa, tu as raison ;  que chacun fasse bien ce pourquoi il est fait et le monde sera meilleur…

Je m’y atèle ;-)

"L'expérience est une lanterne que l'on porte dans le dos et qui    n'éclaire que le chemin parcouru "  

 Confucius